Depuis notre installation en 2006 nous essayons au maximum d’utiliser des méthodes, des matériaux, des techniques écologiquement acceptables.
Dans cette optique, l’acquisition du label Bio pour nos produits était dès le début de notre installation un objectif à atteindre – pour le bien-être animal, il nous semblait indispensable d’assainir le troupeau du virus de l’arthrite encéphalique caprine (caev – sorte de sida de la chèvre, transmissible par le lait maternel) avant de pouvoir totalement suivre le cahier des charges bio, la prophylaxie pour lutter contre cette pathologie n’étant pas applicable en bio. Dès que nous avons eu la certitude d’être indemne de caev, nous avons entrepris notre conversion.
Nos démarches pour être écologiquement acceptables sont les suivantes :
Écologie & Énergie
La fromagerie est isolée par 200 mm d'isolant pour toutes ses parois creuse, les parois autoportantes sont des panneaux sandwich de 120mm.
Depuis début 2012 nous produisons près de 50% de nos besoins en électricité au moyen de panneaux photovoltaïque.
Depuis Fin 2012, nous utilisons la géothermie par le biais d’un puis canadien de 35m. Il nous permet pour une consommation de 30w (un ventilateur) de :
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maintenir hors gel le bâtiment durant la période d’inactivité (de mi-décembre à mi-février)
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maintenir une température constante hiver comme été dans les caves d’affinage
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de refroidir la fromagerie en été (il devient alors un puits provençal)
Écologie & environnement
Le bâtiment est en bois d’origine autochtone. Nous avons choisi le douglas car il est imputrescible en bardage même sans aucun traitement. La couverture de toiture est en tôle d’acier (recyclable).
Toutes nos eaux usées sont traitées par lagunage et recyclées dans des mares qui accueillent faune et flore locale.
Le sérum du fromage (particulièrement polluant) est donné en nourriture à nos porcs.
Nous récoltons l’eau de pluie dans une citerne de 20000l. Celle-ci est traitée pour une désinfection et sert à l’abreuvement des chèvres.
Plusieurs arbres fruitiers haute-tige sont plantés sur l’exploitation, en plus des fruits, ils donnent de l’ombre à nos chèvres en été. C’est aussi un refuge et un poste d’observation pour rapace – allié idéal pour lutter contre les campagnols.
Pour lutter contre les mouches nous essayons au maximum d’accueillir leurs prédateurs naturels (hirondelles, chauffe-souris, muscidifurax raptor …)
100 m sur 300 mètres prévus de haie autochtone à usage de brise vent.
Alimentation animale :
L’essentiel de la nourriture de nos chèvres est produite sur l’exploitation (fourrages grossier). Nous cherchons à être encore d’avantage autonome, aussi, nous cherchons constamment des terres agricoles libres d’occupation.
Pour compléter la ration des chèvres nous achetons à notre coopérative un mélange fait sur mesure contenant essentiellement des aliments produits localement.
Nous ne sommes pas encore parvenu à retirer tout le soja de la ration (probablement la culture la plus polluante - même en bio). Nous devrions y parvenir dès que nous aurons quelques hectares en plus pour y semer des protéagineux.
Soins – Traitements vétérinaires :
Nous n'utilisons pas d’avermectine "Pour-on" en période de sortie des chèvres (famille de vermifuge très répandue) car il tue les diptères et les coléoptères coprophages. Ces insectes servent aux jeunes chauffe-souris pour l’apprentissage à la chasse, c’est un des principaux produits responsable de la raréfaction de nos chauve-souris (cf. Le Point Vétérinaire / N° 255 / Mai 2005). Cette famille d’anthelminthiques est très largement utilisée dans tous les types d’élevages (bovin, équin, caprin, ovin) car simple efficace et surtout sans délai d’attente pour certaines formulations.
Aucun traitement médicamenteux n’est administré de manière préventive aux animaux, par contre nous veillons de très près à la performance de leur système immunitaire par des cures régulières de vitamines, plantes médicinale, oligoéléments, plantes tanins… Ces cures sont ciblées en fonction de la saison, du stade physiologique des chèvres ou de l’état sanitaire du troupeau.
Nous utilisons également très largement l’homéopathie et surtout l’aromathérapie pour les soins aux chèvres.
Grace à l'usage de ses techniques, une bonne rotation des pairies et un suivi très pointu du niveau d'infestation (en collaboration avec les facultés vétérinaires de Namur), aucun traitement vermifuge n'a été nécessaire en 2014 durant la période de pâturage. Pourtant, nos chèvres pâturent de mars à novembre de l'aube à la tombée de la nuit